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Demain c’est dimanche, demain c’est dimanche mon amour ! 
Quand je me réveillerai ta place sera déjà froide, ton cœur battra fort mais pas pour moi…
Je me lèverai me sentant seul dans ce lit  et en préparant le café chercherai tes traces sur la table de la cuisine, je chercherai les indices qui m’indiqueront avec quelle précipitation tu es partie ce matin…
 J’hésiterai à allumer la radio, le dernier dimanche où tu n’étais pas là ils ont passé « la chanson des vieux amants »… J’ai eu tellement envie de te prendre dans mes bras et de chantonner au même temps que Brel : 
                                   

                                        Mais mon amour
                                       Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
                                       De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
                                      Je t'aime encore, tu sais, je t'aime...


Mais tu n’étais pas là, mes choix, mes mains n’ont pas pu éviter ton absence ! 
Je m’en veux ! mes discours, mon engagement, mes emportements ne peuvent pas empêcher ton absence... 
Quand le magasin où tu travailles a eu le droit d’ouvrir le dimanche, tu m’as dis que c’était bien tu gagnerais , nous gagnerons un peu plus et ça ne sera que le matin ! 
-oui que le matin pour l’instant ai-je répondu !
Ce soir alors que tu es déjà couchée, je regarde la photo du mur de la chambre de l’appartement ou nous avons passé nos premiers temps. C’était notre première location après nos premiers salaires. C’était vieux, délabré mais nous étions heureux et espérions des jours meilleurs. Le deuxième mois un dimanche nous avions refait le papier peint et la peinture. J’avais marché sur la peinture, je m’étais jeté sur le lit les pieds en l’air et avais appuyé un pied sur le mur au-dessus du lit, tu avais fait pareil et posé ton empreinte près de la mienne. Je regarde la photo du mur avec nos empreintes faites un dimanche, un dimanche à une époque où nous n'avions pas les 35 heures mais où nous avions encore le temps. le temps de rêver, le temps d'aimer...

Cette semaine c'était  l’anniversaire de l’attentat de « Charlie Hebdo ». A  cette occasion j’ai pu réentendre quelques chroniques de Bernard Maris dont celle du travail sur le dimanche
https://www.franceinter.fr/emissions/le-debat-economique/le-debat-economique-05-decembre-2014
Je n’ai pas besoin d’acheter monsieur le président, messieurs de l’économie de marché. Je veux juste m’allonger sur le lit avec mes pieds en appui contre le mur, que  la place de l’être aimée soit chaude et que son cœur batte pour moi et non sous le poids des efforts au travail, il y a des droits inaliénables …
                                                                                                                          lepoetedusiècle

Le travail du dimanche me révolte, je comprends les arguments… ça crée des emplois. D’abord, ce n’est même pas sûr (…) et puis les mines anti personnels ça crée des emplois, la déforestation, ça crée des emplois, la guerre, les pesticides, ça crée des emplois ! quand j’entends tout ça je sors « ma princesse de Clèves »(…) . Que le dimanche, les français dorment ! (…) Je suis contre pour des raisons philosophiques, culturelles et morales. Tout cela c’est l’obsession d’acheter, d’acheter, d’acheter, on vous dit levez vous pour acheter! Eh bien le dimanche dormez, regardez votre femme, votre compagnon (…) Que les français puissent se reposer (…) penser, réfléchir…
                                                                                                                                   Bernard Maris

 

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