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chapitre 2


Durant le reste de la journée qui avait suivit sa rencontre et l’invitation à dîner, Raoul avait essayer de se rappeler le prénom de la jeune femme qui s’était invitée  mais sans y parvenir.
Il faudrait que je conclue au plus vite pour pouvoir l’appeler “ma chérie” ou par autre nom affectueux se disait-il en souriant intérieurement… 
La surprise fut de taille quand il ouvrit la porte et qu’il l’a vit avec un enfant , son fils certainement, ce qu’elle confirma.
Je te présente Raphaël, mon fils, ça ne te dérange que je sois venu avec lui ?
Non bien sûr que ça ne me dérange pas, justement je me disais que j’adorerais faire une partie de Uno pendant l’apéro, j’invite les mères uniquement dans l’espoir qu’elles me présentent leurs enfants, les gosses c’est mon kiff
Non bien sûr que non ! 
hey petit con comment tu l’appelles ta mère, maman bien sûr et t’avise pas à m’appeler papa où je t’en colle une.
Raoul “déroula” pendant le repas! Il savait ce qui plaisait, séduire pour lui n’était pas un problème, c’était la deuxième phase qu’il maîtrisait moins! Ce n’était pas quelqu’un de rassurant, il ne savait pas parler au futur, il pourrait mentir mais ça il ne savait pas le faire non plus.
Il était tantôt heureux, tantôt malheureux du déroulement de sa vie amoureuse  et pendant longtemps il se refusa à verbaliser le problème qui faisait qu’à un moment alors qu’il les pensait toujours amoureuses les femmes le quittaient.
Très récemment sa meilleure copine un peu énervée lui avait dit qu’il manquait de “Densité” et qu' il fallait qu’il travaille là-dessus. Il n’avait pas très bien compris pourquoi elle utilisait ce terme mais il voyait très bien de quoi elle voulait parler.
Pour l’instant admirons sa  virtuosité: Bandes dessinées pour l’enfant, musique d’ambiance pour la mère, bougies, vin blanc, écoute attentif avec quelques questions sur l’enfant, lecture de quelques lignes avec lui, vin blanc, prise de renseignements les passions de la maman… Savoir ce qu’elle pense des fleurs… Passage à table avec quelques maladresses propre à l’homme distrait car captivé par une présence… Boire autant qu’elle, pas plus...  dessert maison, le seul qu’il sait faire dit-il mais il ne demande qu’à apprendre... 
    oh il est déjà si tard, tu me rappelles et la prochaine fois machine  tu viens toute seule car je suis sûr que tu rêves de m’embrasser, voir plus si affinité et ton gosse risque d’être choqué par tout ce qu’on va faire...
En partant elle lui dit de la contacter et quand il lui demande son numéro, elle lui dit de la faire par messenger, j'aime lire on a des amis communs il me semble….

mais comment tu t’appelles ?"Pensa-t-il très fort mais cela resta inaudible.


    Mardi, premier entraînement à proprement dit: 25 mn d’échauffement puis alternance de courses de 200 mètres avec repos sur même distance.
Le fils de Raoul, Cortos, court avec lui, il est à Rennes en école de commerce durant l’année et à mi-temps chez lui hors période scolaire . Il a pris cette décision tout seul, il a eu très peur quand son père a été hospitalisé, pas habitué à ce qu’il soit malade mais trop habitué aux personnes de la famille qui ne reviennent pas à la maison après un séjour à l'hôpital. Alors il veut l’accompagner, être là, conjurer le mauvais sort !
Cortos ne sait pas encore s’il tiendra la distance et envisage peut-être de faire la distance en duo avec son cousin, Eden,  le neveu de Raoul qui doit s'entraîner aussi ou envisagerait. Rien n’est sûr avec Eden!
Lors du premier entraînement, Cortos a abandonné car il avait mal aux pieds, il avait une bonne excuse, il courait avec les chaussures de trail de son père. 
    Jeudi deuxième entraînement avec des intervalles de 1000m après échauffement, Cortos abandonne car il a mal au ventre. Il avait une bonne excuse il était en plein “festivaly” une amie “valérie” qui tous les ans organise un festival qui consiste à ce que toute personne puisse aller chez elle pendant 15 jours faire la fête.
  Raoul suit un entrainement trouvé dans le magazine “jogging international” pour réaliser un marathon en 3h 30mn, chose qu’il sait irréalisable pour lui - 4 heures, il serait le roi du monde- mais il a décidé de se faire mal , de se donner à fond… Il n’arrive pas à avoir la vitesse voulue sur les 1000 mètres mais en faisant son maximum il se dit que cela doit lui sera profitable et espère gagner quelques minutes.
    Samedi course d’endurance de 50 minutes, plus des courses rapide de 100 mètres. Raoul a acheté des baskets à son fils qui tient la distance mais après le fractionné dit à son père qu’il ne veut pas courir pour rentrer, il se met à pleuvoir des cordes peu après. Les pères ont toujours raison, les enfants devraient le savoir!
          l’index glycémique reste bas avec quelques passages en hypoglycémie durant la nuit. Raoul décide de ne pas prendre d’insuline rapide le soir, ne gardant que la semi-lente. l’insuline rapide fait effet pendant 4 heures, l’insuline semi lente pendant 12 heures.
Il prend un peu de pâte de fruit avant l'entraînement et réussit à tenir avec ça sans apport supplémentaire.
    Dimanche ils doivent courir 1 heure trente mais la pluie qui s’annonce et la soirée de la veille où le repas liquide a été plus consistant que le solide les décident à remettre ça au lundi.
Raoul dimanche après -midi se demande comment trouver sur Messenger celle qui va se dit-il  l’emmerder autant que l’aimer  mais n’y arrive pas!
        Lundi 18 H, Raoul est dans son fourgon, la journée est finie, il croque dans une pomme bio et met Deezer, son flow passe dans les hauts parleurs du véhicule.

                                                      ...Stop, ça y est, j'arrête de penser
                                                         J'vais courir, j'vais marcher
                                                         Stop, allé, j'arrête d'me presser
                                                          J'vais courir, j'vais marcher,
j'vais sourire
                                                          J'vais m'relever
                                                                                        (  Ben Mazué, Quand je marche)

 
Raoul est artisan dans le bâtiment, épuisé de sa journée, il sent la force qui revient en lui, il pense à son footing. Il court aussi pour échapper à la condition de travailleur  manuel dans laquelle on veut l’enfermer. Il le sait, il n’aime pas être mis dans une case, classé dans un profil socio professionnel… il faudrait qu'il travaille là-dessus lui dit aussi sa meilleure copine. Elle est chiante, c'est pour ça qu'il l'aime.
Ils démarrent sous la pluie! Le Finistère à des jours qui se suivent et se ressemblent ... 
Cortos a les jambes lourdes, n’arrivent pas à suivre la cadence de son père qui est revigoré, lui qui deux mois en arrière était d’accord pour se laisser vieillir, se laisser ralentir est relancé. 

UN KILLER QUI BOUGE ENCORE
1h 30mn de course 5mn 23 au km, glycémie bien gérée. Tard dans la soirée il allume son pc, il a un message sur Messenger
 

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